Plans Nationaux d’Actions
La préservation d’une espèce passe par la connaissance de sa répartition.
Le CDPNE participe depuis plusieurs années aux déclinaisons locales des plans nationaux et/ou régionaux d’actions en faveur d’espèces protégées. Ces plans concernent notamment:
• et les Gomphes (libellules).
Les MESSICOLES
Les plantes messicoles sont inféodées aux cultures céréalières qu’elles accompagnent depuis plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires. Les évolutions récentes de l’agriculture ont cependant conduit à une régression drastique de ces espèces, liée à l’intensification des pratiques et principalement à l’usage des herbicides. Outre l’enjeu direct de perte de diversité floristique, la diminution de ces plantes dans l’espace agricole contribue à l’affaiblissement de la fonctionnalité de l’agro-écosystème (attractivité pour les pollinisateurs, lutte contre les ravageurs de cultures…).
Le CDPNE participe depuis 2018 aux travaux d’inventaires réalisés dans le Loir-et-Cher pour actualiser les connaissances sur ces groupes d’espèces qui accompagnent les moissons.
Ce groupe d’espèces fait l’objet d’un Plan National d’Actions décliné en un plan régional.
Recherche du Crapaud le plus rare de France : le PÉLOBATE BRUN
Redécouvert depuis peu dans le Loiret et très localisé dans l’Indre, le Pélobate brun (Pelobates fuscus) est un crapaud rare en danger critique d’extinction. Autrefois connu en secteur ligérien, le CDPNE le recherche depuis quelques années sur les secteurs sableux de la vallée de la Loire, de la Sologne viticole, de la Sologne et la vallée du Cher.
Cette espèce fait l’objet d’un Plan National d’Actions décliné en un plan régional.
Recherche d’une plante aquatique : le FLÛTEAU NAGEANT
Le Flûteau nageant (Luronium natans) est une plante aquatique qui fréquente une grande diversité d’habitats : elle se rencontre autant dans les rivières à courants plus ou moins rapides que dans les fossés de drainage, les bauges à sangliers ou les mares intraforestières, même si son milieu de prédilection reste les mares et étangs dont les berges sont soumises à exondation. Endémique européenne, l’espèce a vu son aire de répartition diminuer fortement au cours du dernier siècle, raréfaction principalement liée à la destruction des zones humides ou aux changements dans les modalités de leur utilisation. Aujourd’hui, l’espèce se maintient principalement en Grande-Bretagne et en Irlande, en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Pologne. Ailleurs, elle y a toujours un nombre de populations extrêmement réduit et est donc à la limite de l’extinction.
C’est en France que l’espèce a aujourd’hui le plus grand nombre de stations qu’il convient donc de protéger pour pérenniser l’espèce et améliorer l’état de conservation de ses populations et de ses habitats. C’est pourquoi, cette espèce fait l’objet d’un Plan National d’Actions qui a comme ambitions de parfaire la connaissance de la biologie de cette espèce, de freiner l’érosion des populations et de restaurer des habitats dans un état de conservation favorable pour la progression de l’espèce. Pour ce faire, il est préconisé la constitution d’un vaste réseau de partenaires scientifiques et administratifs, fédérés autour d’objectifs communs, avec des outils scientifiques éprouvés adaptés à l’espèce et à la thématique des zones humides.
Le CDPNE participe depuis 2016 aux travaux d’inventaire réalisés dans la Région Centre-Val de Loire pour actualiser les connaissances sur cette espèce emblématique.
Les GOMPHES
Certaines espèces de gomphes, également appelés libellules, sont en déclin.
Le bassin de la Loire accueille parmi les plus importantes populations de Gomphe serpentin (Ophiogomphus cecilia) et de Gomphe à pattes jaunes (Gomphus flavipes) du territoire métropolitain. Ces deux espèces, inscrites aux annexes de la Directive européenne «Habitats-Faune-Flore », sont en effet fortement liées à la dynamique du fleuve : les bancs de sables qui se déposent continuellement sous l’effet de cette dernière constituent l’habitat des larves.
De nombreuses actions en vue de l’évaluation de l’état de conservation de leurs populations ont été programmées dans les différentes déclinaisons régionales des territoires traversés par le fleuve. La mise en place d’un protocole homogène sur l’ensemble du bassin ligérien permet d’obtenir des indicateurs fiables des dynamiques des populations à la fois spatiales et temporelles de ces espèces et de leurs habitats.
L’échantillonnage des sites, basé sur la récolte des exuvies (enveloppe de l’insecte laissée après sa mue), sont réalisés selon une méthodologie définie. Les prospections conduites par le CDPNE permettent d’avoir non seulement les données relatives aux deux espèces ciblées par le suivi (Gomphus flavipes et Ophiogomphus cecilia) mais également d’avoir une vision plus globale des cortèges d’espèces présentes en Loire.